Pour ce faire, le projet doit entrer dans le budget d’un amateur. Le cockpit avec le retour de vibrations était déjà un grand pas dans la bonne direction pour l’immersion. Mais après quelques tours, cela peut ne plus suffire pour les invétérés qui ont alors besoin de plus. Beaucoup ont besoin de mouvements. C’est pour cela que de nombreux simracers construisent leur propre seat mover. Malheureusement, comme c’est souvent le cas avec la réalité virtuelle, la vidéo ne rend pas bien compte de ce que ressent le conducteur. Bien que les mouvements soient (volontairement) plutôt petits, l’immersion est incroyablement élevée.
Le Seat-Mover DIY
Dans ma réalisation, il s’agit de ce que l’on appelle un Seat-Mover, dans lequel seul le siège simulateur bouge et non le cockpit entier. Dans la communauté des simulateurs de course, cette variante est souvent considérée comme plus naturelle, alors qu’un Full-Motion Rig est plutôt une attraction de foire. Dans les deux cas, l’objectif n’est pas de simuler des forces d’accélération réalistes, mais de donner une sensation de conduite immersive. En principe, le concept utilisé peut également être utilisé pour un Full-Motion Rig, avec des moteurs un peu plus puissants.
Notez qu’il est possible d’acheter une plateforme toute prête. Vous pouvez pour cela lancer des recherches en ligne et obtenir différents produits commerciaux permettant de transformer son cockpit en Seat-Mover.
Mais ces alternatives, ainsi que d’autres, reviennent très chères et peuvent impliquer parfois des importations et des formalités douanières. Si votre budget est serré, il vous suffit de focaliser vos recherches sur des communautés de Sim-Racing « DIY » qui construisent elles-mêmes leurs Motion-Sims.
Le fonctionnement d’un Seat-Mover
Le fonctionnement d’un Seat-Mover à deux degrés de liberté est relativement simple : le siège simulateur est placé sur un joint universel qui peut se déplacer librement sur plusieurs axes (comme un joint sphérique chez l’homme). Deux moteurs y sont fixés, qui actionnent chacun une manivelle fixée au siège par une tige.
Il est donc nécessaire de choisir les bonnes pièces, les dimensions et la position. Il pourrait y avoir quelques erreurs de montage au début, ce qui est tout à fait compréhensible pour une première tentative, avant de pouvoir réaliser son premier prototype. Néanmoins, il faut faire très attention à bien mettre en œuvre les moteurs et leur commande ainsi que l’assemblage de la sous-structure.
Commande de moteur
Les moteurs doivent être commandés par un Arduino. Pour cela, il faut, outre le moteur, un pilote de moteur et un bloc d’alimentation adapté. Les moteurs utilisés sont des « wormdrives ». Ce sont des moteurs avec un engrenage à vis sans fin qui transforme la vitesse de rotation élevée des moteurs en un mouvement nettement plus lent avec beaucoup de force (couple).
Pour déterminer la rotation actuelle des moteurs (et donc la position actuelle de la chaise), un potentiomètre a été raccordé aux moteurs. On peut voir le montage et la modification des moteurs pour lire la position actuelle dans la galerie.
Quelques mots sur le logiciel Arduino
Le Sabertooth nécessite un bloc d’alimentation de 230V. La tension du réseau n’est pas un jouet. Si vous êtes intéressés par un tel projet mais que vous n’avez aucune idée de ce qu’est l’électricité, demandez à un électricien ou rendez-vous dans un laboratoire ouvert. Outre les blessures, une mauvaise manipulation peut également entraîner des incendies et endommager d’autres appareils électriques. Donc, il faut faire très attention et ne pas se lancer en cas d’hésitations. Ensuite, le Sabertooth nécessite la librairie Arduino du fabricant.
De plus, le Sabertooth lui-même doit d’abord être connecté au PC via USB et configuré (en français, utilisez éventuellement le translator).
Ensuite, on peut commencer par connecter le Sabertooth, les potentiomètres des moteurs et un petit joystick à l’Arduino et ensuite écrire quelques scripts de test qui vont permettre de contrôler les moteurs avec le joystick. De cette manière, on peut d’une part tester le matériel et d’autre part comprendre comment tout fonctionne exactement.
Dans la pratique, on peut utiliser le sketch Arduino de Wanegain, qui contient tout ce dont SimTools a besoin pour contrôler l’Arduino. On peut utiliser la variante pour 4-6 moteurs, qui fonctionne aussi avec 2 moteurs (« XPID 1.80 6 motors Micro Sabertooth 2×32 »).